Pour un client habituel, la terrasse semblait en bon état visuel, mais était en réalité très endommagée en dessous. Le client avait monté la balustrade avec des piliers sur des blocs de béton cellulaire, un matériau inadapté face à l'eau. De plus, le drainage était insuffisant et aucune protection n'était installée dans les angles, ce qui a permis à l'eau de s'infiltrer. Le mur de l'autre côté était complètement endommagé jusqu'à la dalle (que je vais également refaire). Et comme l'eau ne choisit pas où elle va, tout a été rongé en dessous. Les carreaux ne tenaient que grâce aux joints, mais il y avait du vide en dessous. Sous une chaleur étouffante de plus de 38 °C en plein soleil, j'ai dû m'armer de patience pour nettoyer la colle sur la dalle. La colle n'a pas bien adhéré aux carreaux et, à l'époque, le double encollage n'était pas une règle, donc la colle était solidement fixée au béton. Après un nettoyage complet, j'ai appliqué une étanchéité comme pour une douche, avec une membrane liquide et une autre en caoutchouc. J'ai posé de grands carreaux de 60x120 cm et découpé des plinthes plus foncées de la même taille. À titre d'information, la base n'étant pas droite, les découpes des plinthes avec des angles à 45° faites à la meuleuse ont pris autant de temps que le carrelage de la terrasse entière. Comme quoi, les détails prennent du temps et sont primordiaux. J'ai également agrandi les évacuations en installant des gouttières larges et en assurant un drainage adéquat. C’est ça, la rénovation : rien n’est jamais droit, il n’y a pas de 90° parfaits. Il faut s’adapter de manière à ce que, au final, le client soit satisfait du résultat impeccable, même s’il ne se rend pas compte de la complexité et du travail acharné qui se cache derrière chaque détail. Je reste fidèle à l'expression "no pain, no gain." J’ai dû beaucoup souffrir sous la chaleur (jusqu’à 6 litres d’eau certains jours), mais au final, le résultat est à la hauteur : la classe.